(ou Segonzac, une autre Vie)
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marcoannéessegonzac
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
Elle me revient souvent en mémoire
Cette année là, au cœur de ma prime jeunesse.
Un soleil qui brille après les nuages gris noir.
Un printemps qui dure avec ses promesses,
  
Une véritable année bonheur, une autre Vie;
J'ai treize ans, l'âge de l'insouciance.
Je me fais homme, je grandis et je muris.
Viennent les plaisirs de l'adolescence,
 
D'une fratrie de trois garçons, je suis le benjamin.
Francis, Jacky et Marco, orphelins de père.
Roger, notre "nouveau Papa" nous prend la main.
Maman n'est plus seule pour gérer les affaires.
 
A Segonzac, Roger est le maître du pain.
Maman tient la boutique et fait les tournées.
Souvent, les enfants s'occupent du magasin.
Avec la "2 CV" camionnette, nous livrons les fournées.
 
Que de doux souvenirs sont ancrés dans ma mémoire.
Quand je me repasse le film de cette époque,
Je n'ai que des clichés heureux à sortir des tiroirs,
Que du bonheur à travers ces mots que j'évoque.
 
Je baigne dans une ambiance sans souci.
Au fournil, j'aide Roger à façonner la pâte à pain.
J'en profite pour savourer quelques viennoiseries.
Je déguste des douceurs sur les présentoirs du magasin.
 
Il ne faut pas me laisser seul devant les rayons bien garnis,
Grande est la tentation. Je ne peux résister à tant de friandises.
Disons que c'est la récompense du travail que je fournis !
Il arrive parfois que je paie cher l'excès de gourmandises !
 
Le dimanche matin, la boutique est ouverte. Les gâteaux sont délicieux !
Le pain frais est régal, les croissants sont pure merveille !
A la messe je vais ; j'ai rendez vous avec le Seigneur Dieu,
L'après midi, c'est repos et nous en profitons pour sortir sous le soleil !
 
La campagne est belle, elle nous accueille dans un écrin de verdure.
A la lisière d'un bois, Roger s'octroie un repos salvateur.
Nous les enfants, nous mettons à profit cette pause si nature.
A l'ombre fraîche des arbres, nous partageons ce petit bonheur.

Nous prenons garde à ne pas salir ou froisser nos habits,
Pantalons et veste, cravate et chaussures cirées.
En ce temps là, le Dimanche nous arborons la "tenue de sorties".
Aujourd'hui, nous sourions en re visionnant ces clichés.
 
Nous sourions, c'est vrai mais un sourire empreint de nostalgie.
Mais qu'elle est belle cette Vie et comme je l'ai aimée !
J'ai treize ans ! Je vogue en pleine jeunesse insouciante.
1964 - Une année bonheur que je me plais à raconter.
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Fait suite à deux poèmes déjà publiés :
* 1964 - Cette année là… (ou Segonzac, la Renaissance)
* 1964 - Cette année là… (ou Segonzac, la plénitude)
Le 15 Septembre 2019
Marc Ganry